1ère contribution - le 7 février 2011

 

"Deux poids deux mesures" ou "vérité en opale nord, mensonge au sud"

 

Les travaux de désensablement de la Baie du Mont St Michel, à des fins purement touristiques, ont été estimés en 2006, pour un achèvement prévu en 2012, en réalité 2015 au mieux, à 204 millions d’Euros dont 40 sur fond privé, 68 par un syndicat mixte régional et deux agences de l’eau, 75,4 millions par l’état et 21,15 par l’Europe. Nul doute que le budget prévisionnel sera revu à la hausse.

Plus près de chez nous, la Voix du Nord du 5 février consacre l'intégralité de ses pages 2 et 3 à l’attribution du label « grand site de France » au site des deux caps. Claude DUPILET, président du conseil général du Pas de Calais s’en félicite, juste récompense d’un projet qui a coûté 22 millions d’euros.

On ne peut qu’applaudir avec lui en remarquant cependant que l’argent ne manque pas quand il s’agit de mettre en valeur un patrimoine touristique où cependant aucune vie et aucun bien ne sont en danger.

Ce qui n’est pas notre cas, nous habitants des communes de la rive nord de l’Authie dont les vies sont en danger, l’intégrité des biens et les activités touristiques menacées. A qui faudra t-il demander du secours pour qu’un grand quotidien régional ou national commence à nous porter quelque réel intérêt à l’exception de quelques articles dans l’édition de Montreuil de la Voix du Nord ? 20000 habitants directement concernés, 100000 en activité touristique pour des visiteurs qui, contrairement au site des  caps, ne sont pas que de passage et génèrent de nombreux emplois.

Certes, il en faut pour tout le monde mais notre baie est très belle aussi, elle est unique et très visitée.

N’en doutons pas, si l’on ne nous écoute pas, tout le monde sera là quand la catastrophe se sera produite, avec les classiques avis sur tout et rien.

Qui sommes nous pour qu’on nous porte aussi peu d’intérêt, pour qu’on nous laisse des clopinettes pour accomplir les travaux, pour qu’on nous mette les bâtons dans les roues en refusant des protections urgentes, quitte à produire des dossiers périmés, pour qu’on refuse de reconnaître le danger alarmant pourtant souligné par d’incontestables experts. Sommes-nous des citoyens de seconde zone ?

Et vous qui êtes vous, vous représentants de l'état et médias, pour vous comporter comme ça ? quelle est votre motivation ?

Quand comprendrez-vous enfin qu'on vous appelle au secours.

 

MD