29 Mars 2011

 

 

Nous venons de connaître une période de marées de morte eaux à petits coefficients, aussi la situation est à peu près stable avec, malgré tout, une progression faible mais constante de l’érosion qui reste vive au niveau de l’enrochement du bois de sapins.

Le deuxième et dernier apport de sable a commencé lundi.

Une rétrospective de la dérive du chenal et de la destruction de l’enrochement figure à la fin du diaporama ci joint situation au 29 mars 2011.

Nous essayons toujours vainement de rencontrer des experts de l’équipement.

Expliquons encore notre démarche pour bien nous faire comprendre.

Nous demandons depuis le 17 janvier que la situation de la rive nord de l’Authie soit reconnue comme ayant un caractère urgent par les autorités, ceci ayant pour effet d’accélérer les études préalables obligatoires devant permettre d’obtenir les autorisations nécessaires. Ce caractère a pu être obtenu (et nous y sommes un peu pour quelque chose) pour les opérations de  ré ensablement qui ont pu être effectuées en urgence, mais qui ne représentent qu’une faible part de la réponse que nous attendons. Ce ré-ensablement répond provisoirement à un danger potentiel alors que se déroule sous nos yeux une destruction effective importante au caractère invasif pour lequel aucun plan urgent n’est établi à notre connaissance. Car si le détournement de l’Authie représente en grande partie la solution à long terme aux problèmes que nous rencontrons, encore faut-il qu’il soit réalisé dans des délais permettant de limiter au maximum les destructions et qu’il faille vite se pencher sur la question pour examiner s’il n’y a pas lieu d’intervenir un minimum en attendant. Car non seulement c’est un ouvrage (et certainement bientôt un autre) qui disparait mais aussi des dizaines de milliers de m3 de sable qui s’en vont avec le surcoût qui en découle. Un  « tonneau des danaïdes » en quelque sorte.

La seule réponse que nous obtenons est que tout doit se faire dans les dispositions règlementaires. Alors parlons-en du règlement.

La communauté de communes Opale Sud travaille actuellement sur une étude de la SOGREHA dont le diagnostic a été effectué mi 2009 pour un rapport provisoire établi en novembre de la même année. Le recours à un cabinet d’expertises privé est obligatoire.

Ce rapport préconise des solutions à court moyen et long terme parmi lesquelles le CCOS a fait ses choix. Si le rapport prévoit parmi ses hypothèses une progression de l’érosion du cordon dunaire, il n’a pas du tout prévu l’avancée fulgurante du chenal que nous connaissons depuis 5 mois, ni bien sûr la stratégie s’y opposant. Rappelons que cette progression rapide et violente à proximité du cordon dunaire n’a été appréhendée dans aucune des études qui se sont succédé depuis 10 ans.

Cette dérive rapide n’a pas permis de réaliser les travaux à court terme initialement prévus car le chenal est parvenu trop près de la dune. Ce qui explique la solution du renforcement urgent en sable aux points fragiles du cordon à défaut des travaux envisagés en pied de dune et devenus impossibles à réaliser.

Comme ce phénomène, ni a fortiori sa solution à court terme, ne sont repris dans l’étude, que faut-il faire ? Que dit le règlement ?

 

L’ignorer, faire comme si il n’existait pas et passer à l’étape suivante ? en laissant l’Authie continuer sa destruction ?

Ou faire à nouveau appel à un cabinet d’expertise privé avec les délais que l’on connaît ?

 

Pour nous il est évident que non, pourquoi ? parce que c’est un problème qui demande une réponse URGENTE. cqfd

 

Alors que faire ? Cela va faire un mois et demi que nous demandons à rencontrer les services de la DDTM sur ce sujet en souhaitant que cela se fasse sur le site car il n’y a que là que l’on peut en prendre la réelle mesure, l’apport de sable n’est rien à côté de ce qui nous attend. Nous pensons qu’ils ont l’expertise requise pour répondre à ces questions, pour nous aider en fait, nous et la CCOS, à aller vite.

Alors pour quoi cette ignorance ? Peut-être est-ce que parce que nous ne sommes pas crédibles ou alors le règlement ne prévoit pas que ces services puisse rencontrer une association ?

Et si l’on a pu penser que les ajouts de sable allaient nous « calmer » et bien là c’est perdu.