Lundi 4 avril 2011

 

 

Remise des pétitions à Monsieur Pierre de BOUSQUET, Préfet du Pas de Calais

 

Monsieur le Préfet nous a reçus ce soir de 18h30 à 19h45

 

Etaient présents :

Monsieur le Préfet

6 représentants de l’association, accompagnés de Daniel FASQUELLE, député

Le directeur adjoint de la DDTM62, délégué à la mer et au littoral.

M..... Environnement

 

 

La séance s’ouvre sur la remise par l’association du texte de la pétition, de la lettre de transmission des signatures et de son annexe.

Un résumé des demandes est exprimé par les membres de l’association..

Mr le Préfet, sans nier la réalité du danger, nous a reproché d’en avoir amplifié le risque et d’avoir inquiété exagérément la population. Ce à quoi nous avons répondu que le risque était réel et que la tempête Xynthia a démontré qu’une sur côte peut être sous estimée des experts comme ça a été le cas et s’avérer meurtrière. D’autre part la carte des risques de submersion, jointe à la pétition, émane du site de la DREAL (Direction régionale de l’environnement, de l’aménagement et du logement). (NB Non évoqué en séance : nous avions en possession un avis alarmant, sur la progression rapide du chenal, émis par un expert incontestable de l’université de LILLE, nous avions fait le choix de ne pas le divulguer)

Nous avons également souligné que la mobilisation est également pour beaucoup de gens, le reflet de leur lassitude  de voir se dégrader de plus en plus notre rive sans que rien n’avance, il y a trop longtemps que ça dure, un raz le bol en quelque sorte.

 

 

Néanmoins Monsieur le Préfet a affirmé la démarche constructive et la bonne volonté de la préfecture afin d’ aider à mettre en place le plus rapidement possible les solutions appropriées.

 

Il a ensuite expliqué que la déclaration du caractère urgent de la situation, qui a été appliquée aux récents apports de sable, ne pouvait s’exercer pour les travaux suivants plus conséquents et qu’il fallait passer par les contraintes administratives et juridiques obligatoires, sous peine de se voir opposer des procédures judiciaires qui auraient pour effet de retarder, voire de bloquer définitivement les projets.

Nous avons alors demandé que les études et démarches préalables soient diligentées au plus vite, dans les limites du plus court délai possible.

Monsieur le Préfet a annoncé ensuite que l’établissement d’un plan de prévention des risques littoraux pour nos communes faisait partie des priorités (nb un tel plan, consécutif à la réduction progressive de notre protection naturelle, induit forcément des restrictions sur les futurs terrains constructibles et peut être pour certaines activités)

Dans le cadre du plan digue, des demandes de réservation de crédit on été formulées par la préfecture à raison de 7 millions pour la protection du cordon dunaire et de 9 millions d’euros pour la réparation des ouvrages.

 

 

Quoi qu’il en soit 20% des travaux resterons à la charge de la Communauté de communes à qui il restera à solliciter des aides départementales, régionales et/ou nationales.

 

 

Les travaux proprement dits : 50.000 euros ont été demandés pour le financement d’études complémentaires, notamment dans le cadre de l’avancée récente du chenal, non intégrée dans les précédentes études.

 

Ce phénomène sera examiné dans deux semaines, dans le cadre d'une réunion de calage consacrée à la programmation des premiers travaux.

 

Premiers travaux à programmer : ils consisteront à draguer le chenal actuel de l’Authie, a priori entre le bec de perroquet et la digue submersible, en rechargeant les creux avec le sable prélevé. Ceci dans la limite de 50000 m3. Un « rabotage » en quelque sorte du chenal du côté du banc de Routhiauville afin d’éloigner un minimum l’Authie.

L’enquête publique se déroulera durant l’été. Elle sera suivie des appels d’offres et des autorisations nécessaires pour une mise en œuvre dans le courant du premier semestre 2012.

 

Si entre temps le cordon dunaire subit un recul important aux endroits fragiles ceux ci seront à nouveau renforcés en sable pour rétablir une protection minimum permettant à faire face à une forte tempête.

 

Travaux suivants : La suite des travaux consistera à changer le cours de l’Authie en perçant le banc de Routhiauville. Pas de date prévisionnelle pour l’instant pour ces travaux qui sont d’une autre envergure mais il est acquis que les études peuvent commencer en même temps que celles consacrées au « rabotage ».

Reste aussi à savoir quand seront entrepris les travaux de réfection ou de reconstruction des ouvrages pour lesquels nous n'avons pas  non plus, pour le moment, de calendrier prévisionnel. Nous allons demander rapidement de l'information sur ces deux derniers points.

 

Une copie de notre lettre à Madame Kosciusko Morizet a également a été remise lors de la rencontre.

 

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Commentaire :

 

Nous veillerons pour notre part à ce que personne ne soit oublié dans la réfection des ouvrages, que ceux-ci soient en front de mer, en fond de baie ou plus à l'est, dans la basse vallée nord de l'Authie.

Si le détournement de l’Authie (et non un léger éloignement) que nous souhaitons n’est, d’évidence, pas pour tout de suite, les premiers travaux et les garanties qui nous ont été données devraient nous permettre, a priori, de le voir venir dans la sécurité. 

Le détournement reste toutefois pour nous, toujours et malgré tout; les travaux que nous attendons et pour lesquels nous continuerons à nous mobiliser.

Les prochaines réunions nous permettrons de juger des orientations effectives et de leur calendrier prévisionnel.

 

Tout cela bien sûr en espérant que la principale trouble fête ne viennent encore y mettre (enlever!) son grain de sable : L’AUTHIE. Parce que ces derniers temps c’est bien elle qui même la barque.