19 avril 2011

 

Vendredi dernier nous avons rencontré Mr Claude Vilcot pour faire le point sur la suite envisagée des travaux.

Trois points ont été évoqués :

 

Le détournement de l’Authie,

L’hypothèse du recul stratégique, fait nouveau par rapport aux annonces précédentes,

La réfection ou la reconstruction des ouvrages existants,

 

Le détournement de l’Authie, contrairement à ce qui a été annoncé dans la voix du nord du lendemain, Mr Vilcot nous a informés que l’hypothèse d’un simple rabotage, à proximité des mouvements aléatoires de l’Authie et de des évolutions rapides et changeants des bancs de sable (1)  a été abandonnée au profit d’un  détournement de l’Authie avec percement du banc de Routhiauville à un endroit qui reste a déterminer. Le sable issu du dragage sera redéposé devant le bois de sapins dans l’actuel creux du chenal.  Solution durable qui nécessitera un entretien régulier. Un cahier des charges pour sa mise en œuvre va être rapidement rédigé par un groupe de travail.

 

(1)   cela faisait partie de nos remarques.

 

Le recul stratégique. Ce point, qui n’avait pas été retenu par la communauté de communes est proposé par le département. Il s’inscrirait dans le long terme une fois l’Authie écartée.

Un cahier des charges va aussi être rédigé dans les mêmes délais que pour le détournement de l’Authie.

Le recul stratégique consiste à laisser la mer entrer dans les terres en contrôlant son avancée tout en bâtissant une digue en terre en arrière pour éviter un risque de submersion. Ce processus a été testé en quelques endroits non soumis à des courants agressifs. On comprend pourquoi la CCOS ne l’avait pas retenu et on ne comprend pas pourquoi on lui demande aujourd’hui d’approfondir.

Cela consiste à abandonner la reconstitution du cordon dunaire qui est un de nos objectifs.

Ceci nous interpelle quelque peu et nous allons le développer . On peut tout de suite faire remarquer que si on s’oriente vers un dragage avec dépôt de sable, la configuration ne sera forcément plus la même ensuite au pied du bois de sapins et que l’étude des deux hypothèses en simultanéité n’est pas cohérente sauf à imaginer les répercussions de la première pour étudier la seconde. Ou alors serait-ce  en fait une alternative ? On n’ose l’imaginer.

D’autre part, à partir du moment où l’Authie est éloignée, la construction des gabions en pied de dune, prévue pour cette année, redevient faisable. La proximité du profond chenal interdit actuellement de creuser, ce ne sera plus le cas une fois l’Authie à distance et le chenal remblayé. Ces gabions devaient permettre de lutter contre la houle, la demande en avait été faite en fin d’année par la CCOS. Ils seraient moins onéreux et plus sûrs. Pourquoi les abandonner ?

En fait on oublie toujours que notre problème n’est pas la remontée du niveau de la mer mais une dérive de l’Authie. Si l’Authie est loin, on lutte contre la houle (les gabions), si elle est à proximité, sauf à la bloquer, le reste est inutile, il suffit d’observer ce qui se passe.

Laisser la mer enlever le reste de dunes, que l’on vient de renforcer, pour construire 500m derrière (ou plus loin car il y a deux hypothèses) une digue de terre d’une hauteur bien inférieure aux dunes qui sont aujourd’hui devant, nous rend dubitatifs. Surtout quand on sait que le cordon dunaire, haut, a reculé de 33m d’un coup en 1999 pendant une tempête.

On peut se demander enfin pourquoi les propriétaires des terres où serait construite la digue ne sont pas associés à l’étude.

Vous trouverez à suivre un commentaire d’extraits du dossier d’études Sogreah.

 

Réfection et reconstruction des ouvrages existants : un cahier des charges de mise en œuvre doit être établi pour la fin du mois .Cela concerne l’épi 16/17, la digue submersible et les enrochements. Il est prévu aussi un relèvement de la Rue Charles Delesalle à son extrémité côté Baie.

Nous avons fait remarquer qu’il serait judicieux de laisser, en la maîtrisant, une cassure dans la digue submersible derrière laquelle (côté plage)  serait construit un bout de digue de même hauteur, qui permettrait de casser l’effet de la houle tout en laissant un écoulement libre de l’eau et le passage de bateaux.

A propos des enrochements nous avons rappelé qu’après leur construction, ces ouvrages non coffrés faisaient périodiquement l’objet d’un repositionnement des blocs afin de rendre aux édifices leur hauteur d’origine. Ceci n’est plus le cas depuis un bon moment. Il serait judicieux aussi d’y revenir.

 

Divers : dans la voix du nord il est fait mention de la faiblesse des dunes de l’anse des sternes.

Il est effectivement nécessaire de fixer le sable en de multiples endroits, notamment près de l’entrée du chemin dunaire où le sable s’est accumulé au point qu’il faille maintenant escalader une dune naissante dans le chemin et aussi à l’extrémité de l’anse où deux siffle vents commencent à prendre des proportions conséquentes.

  

Extraits du dossier d’Etudes SOGREAH sur le recul stratégique : deux extraits sont joints,

Le premier « extrait figures recul stratégique» reprend les deux hypothèses de tracés.

Dans la première hypothèse, On peut constater que la plus grande partie de la digue est implantée ailleurs que dans l’emprise du conservatoire du littoral. Il y a quelques terres cultivables et une hutte.

Dans la seconde on empiète bien dans les terres cultivables et côté huttes cela va jusque la mollière. Nous sommes à proximité de l’hippodrome et la digue est édifiée au bord de l’ancienne décharge.

Le second extrait « Texte rapport recul stratégique» reprend la présentation du principe du recul stratégique ainsi que les avis du cabinet d’expertises. On peut y constater qu’il y émet de fortes réserves sur cette stratégie dans ce secteur. Il faut souligner que ces remarques ont été apportées alors que le chenal n’avait pas encore dérivé dans les proportions que nous connaissons. Lors de la réunion de présentation, tenue à Rang du Fliers le 8 février, le représentant du cabinet a dit que les événements récents étaient encore plus restrictifs dans l'hupothèse d'un recul stratégique en cet endroit.

Alors, pourquoi ?  Quel est le but recherché ? Nous ne comprenons vraiment pas..

A quoi bon alors adhérer au programme INTERREG IVC » Dunes 2010 ».

On peut enfin constater que le seul endroit où la SOGREAH verrait appliquer cette stratégie est en face, côté Fort Mahon.

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