22 Octobre 2012

 

 

Voici quelques informations et commentaires sur la semaine qui vient de s’écouler

 

Réunion du 17 octobre à Waben.

 

Même si les personnes présentes étaient plus en attente de travaux que de la gestion du risque de submersion, cette rencontre entre les services de l'état, les élus et les administrés a permis de faire prendre conscience de la vigilance nécessaire et des moyens à mettre en œuvre en cas d'alerte. Nul doute que les répercussions sur le quotidien et les contraintes sur le bâti, non abordées dans le détail, par manque de temps et en l'état du calendrier, vont faire grincer les dents lorsqu'elles seront connues. Il faudra pour cela d'autres réunions bien plus houleuses encore.

Par exemple il a été dit qu’il n’était pas question de se protéger soi même avec des remblais de terres ! Et les murs de clôture existants, il faudra les abattre ? On n’a pas fini. !

Nous avions plusieurs fois communiqué sur ce sujet. Deux documents sont disponibles sur notre site sos-baie-authie.net dans la rubrique documentation.

Il a été surtout compris que l’état vise à se mettre en conformité avec son obligation de protéger les riverains en cas d’aléa climatique mais aussi se protéger de recours éventuels de leur part. « Le parapluie » comme il a été dit à plusieurs reprises pendant la réunion.

 

Les diaporamas présentés lors de la réunion sont disponibles sur le site de la DDTM l, lien :

http://www.pas-de-calais.equipement-agriculture.gouv.fr/pprl-sur-le-territoire-du-a262.html

(nota Nous n’étions pas présents lors de la réunion du 25 avril2012)

 

Voici quelques commentaires sur la présentation, notre objectif restant l'obtention au plus tôt de travaux efficaces et pérennes permettant de nous affranchir le plus possible de tels aléas. Au moins, déjà, avant que l'eau ne rentre dans les terres, sans phénomène tempétueux.

 

Participation de l’état dans le financement : il est écrit que l’état finance les programmes d’action de prévention des inondations (PAPI).

En fait, l’état ne finance qu’en partie (40%)

 

Carte des hauteurs d’eau : nous avons contesté les hauteurs indiquées au nord de Groffliers notamment où l’eau s’arrête miraculeusement à la limite des constructions Berckoises à la même altitude que les zones submergées. Le niveau de submersion nous semble d’autre part bien léger au regard de ce qui est prévu plus au sud. En effet, quand on prévoit une hauteur de marée à 6m40 et que l’on sait que la zone qui va des pâtures arrières jusque Verton est le plus souvent de 4m sans dépasser 5m ( voir les cartes géodésiques de l’IGN ) on peut s’étonner de la vision « bain de pieds » de cette zone où il y aurait forcément un déferlement.

Quoi qu’il en soit l’évaluation date et nécessite une révision vue l’évolution que nous connaissons depuis un an.

 

 

Description de la submersion marine : il est écrit que l’effet de houle peut en outre provoquer le débordement, le franchissement et la rupture.

Or, la DREAL a refusé de prendre en compte nos remarques sur la non prise en compte de l’’effet de sur côte de houle (dénommé setup dans l’étude DHI) dans ses calculs de submersion au bois de sapins qui sont donc sous évalués.

Lire les pages 3-22 et 3-23 du document sur lequel les services techniques s’appuient on y note aussi que le phénomène de disparition du cordon dunaire est ignoré, on en reste à une érosion par tempête.

http://www.nord-pas-de-calais.developpement-durable.gouv.fr/IMG/pdf/etude-dhi-submersion-npc-phase2-v4.pdf

 

On dit aussi dans ce document que par manque de références historiques l’’étude a aussi recherché des informations utiles auprès des communes, associations et particuliers. Or quand vous voulez en apporter on vous ignore. Par exemple, la surcote maximale retenue en aléa centennal correspond à une tempête une marée de coefficient maximum. Or pendant la tempête des 26 et 28 Février 1990 on a mesuré à Étaples une hauteur proche du risque centennal par une marée de 108 (inférieure au coefficient maximum qui est de 120)

 

Un dernier point qui ne nous plait pas, mais alors pas du tout : Hors diaporama il nous a été dit que la digue submersible n’est pas une digue au sens où l’entend l’état dans la mise en œuvre des plans et procédures. Une digue « dixit la DDTM» est un ouvrage qui protège directement la population de la submersion. Donc notre digue submersible, en piteux état, n’est qu’un ouvrage et n’est donc pas incluse dans le plan digues (diagnostic et réfection) et dans le Plan national de submersion rapide. Il a fallu quand même 2ans et demi avant qu’on nous le dise. Après avoir sollicité plusieurs fois l’information (même deux fois au ministère qui n’avait pas daigné nous répondre).

Cette digue, vitale pour Berck protège quand même le cordon dunaire, dernière protection, et canalise l’Authie en l’empêchant de submerger Berck. Mais donc ce n’est pas du domaine de l’état, l’épi 16/17 tout aussi vital non plus d’ailleurs.

Qu’il y a-t-il donc chez nous comme digues ? Le perré ? Il est en bon état. Les digues de terres de fond de baie ? Là c’est aux propriétaires de s’en charger.

Le cordon dunaire serait assimilable à une digue, comme le ministère précédent l’a affirmé aux élus qui d’y sont rendus début 2011 ?

Non car c’est à la commune de s’en occuper et d’instruire le dossier.

 

Alors à quoi correspond la réserve budgétaire promise en avril 2011 dans le cadre du plan digues par le précédent préfet, à raison de 9 millions pour les digues et 7 pour le cordon dunaire ?

A rien sauf à désamorcer la mobilisation. On nous a bien enfumés, les élus avec nous.

Parce que ça change quoi au juste que la dune est à considérer au même titre qu’une digue si on la laisse se détruire et si l’état ne fait rien ?

Pour notre part, c’est une leçon, on ne nous aura plus.

 

Le danger augmente de jour en jour, plutôt que de passer son temps à examiner et réévaluer le risque, exigeons sans relâche et avec insistance la mise en place rapide d’une protection efficace.

 

 

A ce propos, quid du PAPI ? Reconduit-on le projet qui était prêt chez nous en mars de cette année et qu’il a fallu intégrer à la demande du Syndicat mixte de la Baie de Somme (SMBS)? Le SMBS en est-il d’accord ? Quelles objections ? Quel projet en fait? Quel calendrier ? Qui travaille ? Qui commande ?

On attend désespérément des réponses, le temps passe et rien ne filtre. Nous approchons quand même de la fin de l’année.

Au fait, combien d’années avant les travaux nous a-t-on dit ?

Rappelons qu’il était possible de s’affranchir du processus administratif lourd et de raccourcir les délais avec un Papi simplifié pour un projet ne dépassant pas 1,9 millions, ce qui était le cas.

 

 

Mesure du recul de la dune au bois de sapins : les dernières mesures et le cumul depuis le 12 septembre sont disponibles dans le diaporama Suivi bois de sapins 18 10 2012. Vous pourrez aussi y trouver deux cartes comparatives qui suffisent à expliquer nos soucis au niveau du cordon dunaire de Groffliers pendant ces douze dernières années.

Si les scientifiques ont du mal à prévoir les tremblements de terre et les tempêtes, nous, nous savons avec certitude que l’authie rentrera bientôt si on ne l'en empêche pas..