14 juin 2016

 

Le point sur la situation :

 

Les très calmes grandes marées n’ont léché que le nord du bois de sapins, le chenal de l’Authie, vagabonde un peu mais sa progression se poursuit toujours devant la partie nord du bois de sapins, ceci expliquant cela. Il est en train de dépasser la limite atteinte en 2012. Pour le reste c’est statu quo, hormis l’extension de l’implantation de filets de retenue du sable au sud immédiat de la brèche, ce que nous réclamions depuis au moins 18 mois. Le diaporama e bois de sapins le bec de perroquet le 9 juin 2016 présente quelques photos significatives.

 

Où va le sable de la rive nord enlevé par l’érosion ?

 

Et bien, pour l’essentiel,  juste de l’autre côté  

Comme l’atteste  un  document scientifique de 1998 déjà publié qui l’explique très bien (voir diaporama). Il semble qu’on a tendance à l’oublier, ou peut être à le méconnaitre A méditer

 

Exit le projet de rechargement massif :

 

Il apparait qu’Opale sud a mis fin en catimini au contrat de mise en œuvre, signé avec le bureau d’études ARTELIA (anciennement Sogreah), pour le dragage du poulier avec éloignement de l’Authie, pour un volume de 300.000m3 à transférer sur la plage du bois de sapins. Rappelons que ce projet avait été initié fin 2012, sous l’égide du précèdent préfet suite à l’intervention de Bruno Cousein au conseil général du Pas de Calais (voir diaporama). Cela signifie que ce projet est abandonné et qu’il ne reste plus comme action qu’un rechargement annuel de 35.000 M3 de sable en provenance de la plage de Berck, cela pendant 5 ans en attendant la digue que l’état veut nous imposer à l’intérieur des terres. Nous tenons à préciser que ce rechargement n’était pas une alternative et que les deux projets étaient associés dans la réponse de Me la préfète à notre lettre du 2 novembre.(voir diaporama)

Pourquoi cet abandon ? il s’avère que la solution de dragage, proposée par le bureau d’études Sogreah ( aujourd’hui Artelia ! payé fort cher pour cela)  pour laquelle avait opté Opale Sud, s’est avérée impossible par la voie maritime , du point de vue d’Artelia, et que la solution terrestre présentait des contraintes environnementales techniques et budgétaires dépassant largement le cadre qui était fixé. Cela 4 ans après le lancement d’un projet qui devait être réalisé dans les deux ans.

Dans ces conditions nous comprenons bien l’abandon mais…….

 

Nous sommes entrés en contact avec le directeur de la filiale française de Boksakis SA, http://boskalis.com/,  puissante société hollandaise de dragage, qui, après être venu sur site au mois de mai, à notre invitation, nous a affirmé, au regard des informations que nous lui avons fournies, qu’il pouvait nous proposer une solution maritime avec un matériel léger, autonome, échouable,  performant (200m3 de sable transféré par heure), dans des délais acceptables et s’inscrivant dans l’enveloppe budgétaire qu’Opale sud avait fixée. Solution que n’avait pas trouvée le bureau d’études qui n’a pas contacté cette société. (dont le  directeur s’est d’ailleurs montré dubitatif devant ce qui pour nous pose un gros problème et pour lui n’en est pas un).  C’est cette entreprise qui a créé l’ile artificielle de 5 hectares du Havre 2000 http://www.ouest-france.fr/normandie/lilot-artificiel-de-la-seine-refuge-pour-les-oiseaux-1516716)

 

Il reste cependant des points à affiner sur les délais (et non sur la technique proprement dite). Nous avons transmis le dossier à Opale sud afin de poursuivre avec la société et nous avons appris 3 jours après que le projet était abandonné !!!

Vraiment pas de chance ? , AUSSI,

 

Nous demandons au président d’Opale sud de surseoir à cet abandon le temps de faire le point avec la société sur la faisabilité car, prélever 175.000m3 de sable en 5 ans sur la plage de Berck peut créer des inquiétudes au regard du déficit de sable que connait maintenant la plage allant de Merlimont à la Canche. De surcroit le sable arraché par l’érosion de la rive nord de l’Authie se dépose en grande partie juste de l’autre côté et amplifie le phénomène. (voir point précédent)

Bien sûr la priorité est de protéger les riverains et il n’est pas question pour nous de nous y opposer, mais si on peut le faire avec du sable situé juste de l'autre côté de l’Authie, c’est quand même mieux, d’autant plus que c’est a priori faisable.