25 juin 2019

 

 

RETOURS D'EXPERIENCES

 

Du côté de la rive nord de la baie d'Authie, depuis le début des années 2000, on ne cesse de financer des études à des fins de mise en place de protections efficaces et durables.

Les constats et diagnostics se succèdent en utilisant de plus en plus souvent des "copier/coller" des précédentes études en en changeant quelques éléments, afin que cela ne se voit pas trop, avec, au final, peu ou pas de propositions concrètes, sauf des dossiers de plus en plus volumineux.

Et si propositions il y a, c'est avec la plus grande prudence car il serait malvenu qu'elles se soldent par un échec, eu égard au montant des sommes qui devraient être engagées.

Alors on multiplie les études sans vraiment avancer et comme le phénomène d'érosion en baie d'Authie est très rapide, on doit se remettre à l'ouvrage tel Sysiphe qui remonte éternellement sa pierre en haut de sa colline, mais pas gratuitement chez nous.

Bref on n'avance pas sauf quand le danger est à la porte. Alors on met en urgence des rustines à l'éfficacité de plus en plus éphémère jusqu'au moment où on ne peut plus reculer. Nous en sommes là.

Pourtant tout a été dit,  il y a plus d'un siècle, sur les causes du phénomène et sur les tentatives de lutte contre l'envahissement par la mer de la rive nord.

Certaines ont bien fonctionné, après quelques errements elles tiennent toujours ,bien qu'il ait fallu investir pour entretenir et parfois reconstruire en partie, mais la stratégie suivie est toujours la même.

Une autre, sur laquelle on avait fondé beaucoup d'espoirs fut un échec et on n'a pas cherché à poursuivre, ou pas pu, en ameliorant le procédé. 

A l'époque on rédigeait des rapports circonstanciés qui résumaient les actions qui avaient été accomplies ainsi que les résultats accompagnés, ou non, des adaptations nécessaires. Des rapports existent sur l'origne des travaux de défense sur la rive nord. Ils sont riches d'enseignement, on peut même dire que tout y est.

L'inconvénient est que cela dort, oublié, voire meconnu.

Vous trouverez par ces liens toute l'histoire pour la période allant allant de 1862 à 1916 par le biais de 4 rapports

 

conseil municipal Paris 1877  

 

conseil municipal Paris 1882  

 

conseil municipal Paris 1905  

 

-conseil municipal Berck 5 avril 1916  


Pour notre part nous en retenons deux constatations essentielles :


Qu'il ne faut pas défendre trop près de la plage (1905)


Que pour lutter contre la divagation d'un courant poussé par l'accumulation du sable, il faut que l'obstacle adossé au courant soit plus haut que le banc de sable qui pousse, sinon l'eau finit par le franchir (1905 et 1916).


Nous sommes dans la même situation qu'il y a un siècle, à la différence près que la mer est beaucoup plus près des communes, elle est sur le point d'y entrer par endroits.

 

Bonne lecture.

 

Un grand merci à Michel Débarboullé pour la fourniture des comptes rendus du conseil municipal de Paris et de photos aériennes de 1935