12 Mars 2011

 


Après bien des vicissitudes, les travaux en rechargement de sable devraient pouvoir  enfin débuter lundi, avant les grandes marées qui commencent samedi. En effet, après avoir obtenu l’accord de la préfecture, du conservatoire du littoral et le feu vert  limite tardif de l’institut Pasteur pour l’analyse du sable, la CCOS a dû trouver en urgence un entrepreneur à la suite du renoncement de la Sogreha à en assurer la mise en œuvre. Jeudi, La DDTM souhaitait refaire une réunion pour déterminer précisément le lieu de prélèvement du sable sur la plage de Berck et informait aussi que les demandes d’AOT devaient être complétées.


(AOT) : Autorisation d’occupation temporaire du domaine public, instrument juridique qui permet à l’Etat d’accorder à un tiers un droit réel sur son domaine afin que ce dernier construise un ouvrage qu’il exploite ou qu’il loue à l’Etat.


Tout ça pour ça, pourra t'on dire. Que d’énergie, de pression, de course contre la montre pour 5000 m3 de sable, c'est-à-dire quasiment rien à l’échelle du cordon dunaire. Quand on pense que la mer et l’Authie nous en enlèvent des dizaines de milliers par an, sans analyses et AOT, pour le redéposer un peu partout, notamment là où on va aller le chercher avec tant de difficultés administratives.
 

Rappelons que cet apport est destiné à faire face en urgence à une tempête et qu’il ne constitue absolument pas un barrage pérenne et une solution durable à nos problèmes.

La force d’inertie est redoutable. Cela laisse augurer de la suite, car si l’on ne peut que se féliciter de l’intégration de la rive nord de la baie au plan digue et du soutien administratif et financier que l’on peut en attendre, le plus difficile reste à faire.

Rappelons aussi qu’après notre étonnement indigné de nous voir absents du plan, nous avons été relayés par la presse et les radios, notamment Thomas Benech de France bleu, qui s’est renseigné auprès du ministère, où on lui a dit que le cordon dunaire pouvait être intégré au plan digue. Information reçue le 26 02,  juste après la marche Sos baie d’Authie, et immédiatement relayée par nous aux élus.

http://www.sos-baie-authie.net/page.php?page=4&ordre=asc&table=table8&titre=Notre action

 

Alors la suite ?

 


La suite consiste (cf Claude Vilcot) :

 

- à repousser l’Authie en creusant le banc de sable, en trouvant des moyens partagés avec les autres estuaires, hum ! Une première rencontre avec la SOMME va être organisée en avril.

 

- à restaurer les ouvrages existants,

 

- à faire le diagnostic des digues de renclôture (digues de fond de baie en remontant jusqu’au plateau picard) puis de les restaurer.

 

Pour ce denier aspect il faut créer un montage juridique fédérant les propriétaires. Re-Hum !

Sauf pour ce dernier point (heureusement) un dossier sera transmis, fin avril, par la CCOS au ministère et aux services de l’état.


Nous allons prochainement rencontrer Mr Vilcot pour obtenir des informations plus détaillées sur le lieu de creusement, le dépôt des effluents, les limites de réfection et/ou de reconstruction des ouvrages, et la stratégie d’aide à la reconstitution du cordon dunaire une fois l’Authie écartée et le chenal comblé.

Nous nous informerons aussi sur le phasage envisagé, sur les dates prévisibles de réalisation et sur le financement, car l’état ne s’engage que pour une partie des travaux pour autant qu’il les ait approuvés.

Nous apporterons enfin les remarques que nous jugerons utiles comme par exemple la nécessité à nos yeux, pour protéger Berck et en se référant aux expériences passées, de remettre l’épi 16/17 à la longueur qu’il avait quand l’Authie se jetait plus au sud.

 


A ce sujet nous commençons cette semaine sur notre site, une petite chronique « témoignage » du début de 20ème siècle sur la défense contre la mer dans nos communes.

 


Bref, quand on voit les obstacles qu’il faut franchir pour déplacer quelques m3 de sable, on peut s’interroger sur la date de mise en œuvre des travaux d’envergure urgents que nous attendons. Surtout qu’il faut compter maintenant avec la Somme.

 

J’en entends un(e) qui dit UBU, Qui a dit UBU ?

 


Certain(e)s nous taxerons de pessimisme, nous préférons dire réalisme.

 

Nous ne cessons de répéter que la situation est urgente, le diaporama Situation au 11 mars 2011 le confirme.10 mètres d’enrochements de blocs d’1 tonne, répartis sur 7m de large et 3m de hauteur, ont été balayés en 7 jours, 9 mètres de plage haute ont été rognés dans le même temps sur une grande profondeur.

Le phénomène atteint aujourd’hui le territoire maritime de Berck. Cela va très vite et ça fait des semaines que ça dure. De jour en jour des milliers d’euros disparaissent, qu’il faudra réinvestir. En plus ça fragilise tout. Des dizaines de milliers de m3 emportés en quelques semaines, on ne peut attendre.

 


Soit le dragage c’est pour tout de suite, soit on repousse vite l’Authie a minima pour arrêter cela.

 


Nous ne sommes pas dans la configuration temporelle que l’on nous impose
, combien de fois faudra t-il le répéter ? Si la mer passait, nous aurions immédiatement sur place des engins titanesques et des hélicoptères larguant des blocs de béton. Deux fois déjà nous avons invité les représentants de la DDTM et des services de l’état à nous rencontrer sur site pour en parler. Il n’y a que là que l’on peut prendre la vraie mesure du phénomène. Ces problèmes ne se résolvent pas que dans un bureau. Pas de réponse. Nous ne devons pas être crédibles. Nous allons insister.


Entre Monsieur Vilcot et Madame Puppinck  (sur) chargés de ces problèmes ultra techniques et les juristes, experts et  techniciens des services départementaux et du mnistère, les moyens ne sont vraiment pas les mêmes. Ne serait-il pas possible que les autres assistent les uns, pour avancer vite pour la sécurité et le bien de tous ?  Nous sommes quand même dans le même bateau.

 

Pour la Présidence et le Bureau de l’Association

 


Daniel MOITEL

 


Ps sauf imprévu, la prochaine gazette ne sera diffusée qu’après les prochaines grandes marées, vers le 24 mars.