21 avril 2011

 

Malgré la tenue du stand aux RICV 2011, qui nous a pas mal accaparés, l'actualité est riche, la voici en détail.


Les Cerfs Volants : La semaine a été plutôt chargée avec notre participation aux rencontres internationales des cerfs volants édition 2011. Nous avons commencé en partageant le stand des Amis d’Hom arts du 16 au 22 avril, endroit en retrait du passage des gens, pour intégrer ensuite le stand « coup de cœur » situé en face de l’AGORA, où la densité était toute autre.  Le bilan est très satisfaisant car l’objectif étant de faire connaître notre action et nos attentes, on peut dire qu’il a été atteint. Nous avons pu vendre aussi pas mal de badges et autocollants, reçu quelques dons et de nouvelles adhésions. Merci à toutes et tous et particulièrement à Béatrice qui nous a vendu un nombre impressionnant de badges. On va devoir en commander !

Nous sommes passés pendant une heure sur France bleu nord et avons reçu la visite de Pascal LEGITIMUS puis, vendredi dernier, de Daniel PERCHERON, président de notre Région.

 

 

A cette occasion nous avons pu lui exposer brièvement nos soucis, qu’il a semblé découvrir, et lui proposer de le rencontrer pour en parler plus longuement, ce qu’il a accepté, tout en faisant remarquer que la région avait bien donné 3 millions pour la digue de Wissant.

Encourageant, à suivre donc. Nous allons prendre rendez vous sans tarder.

 

La situation : Cela ne nous a pas empêchés d’aller faire un tour jusqu’au bec de perroquet. Vous pourrez voir dans le diaporama de la rubrique " situation" , que l’érosion ne s’arrête pas, malgré le temps extrêmement calme que nous connaissons. Le sable déposé devant les renforcements n’y est plus. Son déplacement permet cependant de modérer pour le moment, la pente située devant la dune. Ailleurs on constate un dégraissement de l’estran (la plage recouverte par la marée).

 

Les travaux prévus : rappelons que les études qui nous ont été présentées concernent d’une part un dragage conséquent du chenal de l’AUTHIE afin de l’éloigner d’une façon conséquente et pérenne  de notre rive (à préciser). L’autre étude concerne l’établissement d’une digue de terre, en arrière de l’endroit le plus étroit du cordon dunaire afin, nous assure t’on, de nous donner une garantie supplémentaire, et sur laquelle nous nous perdons en conjecture. En effet, à partir du moment où se met en mesure de protéger le cordon et de le reconstituer, pourquoi investir dans cette digue de terre ? Nous aurons l’occasion d’y revenir prochainement.

Nous avons fait remarquer à la CCOS qu’il n’est pas concevable de mener ces études sans y associer les autres travaux prévus, même si a priori ils sont décalés dans le temps. En est-on si sûr ? 

Quels sont-ils ? Il y a la construction des protections en pied de dune (gabions), programmée et budgétée, qu’il a fallu différer du fait de l’avancement du chenal. Il y a enfin la réfection des ouvrages dont l’enrochement, construit initialement en pied de dune et dont nous avons assisté et assistons encore à la destruction en son extrémité. Si nous n’avons cessé d’insister sur ce point, ce n’est pas par provocation mais par souci de cohérence. Alors, on fait quoi ? On le reconstruit au même endroit ? Certes non car il s’agit d’un ouvrage de pied de dune qui a reculé depui,s de plus de 200m. On le reconstruit au bord de la dune ? Pourquoi pas une fois l’AUTHIE éloignée. Dans ce cas pas besoin de gabions et en plus, du côté du financement, la reconstruction de l’enrochement entre dans le cadre du plan digue.

Voilà le sens de notre démarche, elle ne nous semble pas incohérente. Le moment est venu d’y répondre.

Ayons donc une approche globale  professionnelle, en la planifiant.

Cela permettra de présenter aux administrés un projet clair et concret et d’éviter toutes sortes de questions, de supputations et de malentendus.

Notre association propose à la CCOS de l’aider à réaliser les supports de présentation grâce à sa banque de photos et de documents.

 

Interview de monsieur le préfet : une interview doit paraître demain dans les journaux du groupe Nord Littoral. On y trouve les propos qui nous été tenus en Préfecture lors de la remise de la pétition. On pourrait penser à la lecture que pour Groffliers, il n’y a que les pâtures qui seraient concernées par l’inondation, ce qui n’est pas le cas. En fait, à cet instant, le préfet parle de la conception des Plans de Prévention des Risques Littoraux (PPRL) pour lesquels la priorité de l’établissement est fonction de la densité des populations. A Sangatte il existe 300 logements juste en arrière de la dune alors qu’à Groffliers il n’y a que des pâtures a proximité. Mais ça ne veut pas dire qu’il n’y a pas de danger, nous allons l’avoir aussi notre plan, après les autres. Mais il ne s’agit pas là de travaux.

Nous nous étions déjà insurgés contre cette différence qui est faite en fonction de la densité de la population et de la richesse économique (citoyens de seconde zone), d’autant plus que le choix des priorités est fait en fonction d’une situation dont on voudrait bien connaître les critères car, en cas de submersion extrêmement importante et à l’examen des cartes produites par les experts, le risque humain et matériel est comparable chez nous aux autres sites.

Au sujet de la responsabilité des riverains, l'état se la joue facile depuis deux siècles, ça l'arrange bien. Mais il faut aussi reconnaître qu'il intervient, même si c’est en traînant pas mal les pieds, quand les vies sont en danger et/ou quand les travaux trop conséquents. Il demande alors que les communes et les communautés de communes se prennent en main pour en demander l’exécution. C'est à elles d'assumer la responsabilité des travaux, ce que fait la communauté de communes Opale Sud et ce qui est bien loin d'être le cas ailleurs. C'est d'ailleurs grâce à cela que le préfet a pu faire dès maintenant une demande de réserve de financement pour nos travaux dans le cadre du plan digue.
Il n'empêche que c'est aux riverains (les communes) d'entretenir les ouvrages. Quand on attend trop, ça coûte beaucoup plus cher à terme, avec des destructions irrémédiables (hum !). Alors l'état doit intervenir et ça l'énerve et en cela il n'a vraiment pas tort.

Cela dit, en revenant à nos problèmes, l'entretien sera d'autant plus accepté dans son principe par les riverains contribuables que s'il doit s'effectuer sur des ouvrages solides correspondant à leurs attentes et conçus dans la clarté.

 

Bonne semaine.