25 septembre 2011

 

 

HALLUCINANT, c’est le terme employé par le couple de retraités, rencontré vendredi devant le bois de sapins, pour qualifier la vitesse et l’ampleur de la destruction qu’ils observent régulièrement depuis un an. Habitués du site, qu’ils fréquentent couramment, ils n’en reviennent pas de l’évolution qu’ils ont constatée depuis leur emménagement chez nous il y a quatre ans.

200, c’est le nombre, à quelques unités près, d’arbres éparpillés actuellement sur la plage et contre la dune, le long de l’anse du bois de sapins.

Les marées d’équinoxe correspondent au moment où la terre est la plus proche du soleil, ceci deux fois par an. Les marées de vive eau y sont les plus fortes de l’année, par contre les marées de morte eau encadrantes ont peu d’amplitude, c’est le cas cette semaine, avant les grandes marées de la semaine prochaine. Et bien, même dans la période actuelle, la progression du chenal reste vive et toujours inquiétante, le diaporama joint le montre. La dune et le chenal progressent ensemble à l’extrémité du méandre. La hauteur de la dune à cet endroit fait illusion car le cordon y est très mince, une photo l’atteste. Cliquer sur  Situation au 23 septembre 2011

Notre objectif n’est pas de faire peur, mais d’alerter objectivement sur une situation de plus en plus préoccupante pour laquelle la réponse doit être rapide et énergique.

Il y a bientôt un an que l’Authie a commencé son évolution néfaste vers une plage progressivement creusée et un cordon dunaire préalablement très érodé, depuis des années, par la houle et le courant de marée guidés par l’avancée du poulier (pointe de sable) côté sud. Cette brusque avancée du cours de l’Authie a motivé notre mobilisation en janvier, le lancement de notre pétition et l’organisation de notre marche,

Début février un plan d’action nous a été présenté à Rang du Fliers. Le rechargement urgent en sable annoncé a été effectué a peu près dans les délais annoncés. Où en sommes nous de la suite ?
Vous êtes de plus en plus nombreux à nous faire part de votre inquiétude et de votre impatience, pour ne pas dire plus.

L’association va organiser prochainement une réunion publique, ouverte à tous où nous inviterons Claude Vilcot, chargé de la défense contre la mer au sein de la Communauté de communes Opale sud, mais aussi les autres acteurs, organismes et autorités intervenant dans la définition des travaux et leur acceptation, à venir nous présenter les solutions envisagées et leur calendrier de réalisation. Nous demanderons aussi que soient exposées les contraintes qui s’appliquent à la fois à la nature des solutions techniques et à leur délai de réalisation. Le futur plan prévisionnel de prévention et les contraintes qui en découleront pour les communes et leurs habitants seront également évoqués.

Nous avions prévus d’organiser cette réunion à la fin du mois d’octobre mais la communauté de communes nous a demandé de la différer d’un mois, date à laquelle elle disposera de plus éléments, ce que nous acceptons.
Le temps devrait être clémént la semaine prochaine, heureusement, il va de soi que si la situation l'impose, nous provoquerons une réunion en urgence avant cette date.

Ca va vite, très vite. La convention avec le Syndicat mixte de la Somme n’est pas une mauvaise chose en soi mais nous ne sommes pas dans le même calendrier. Avant que tout soit organisé (périmètres d’intervention, acteurs, budget, pouvoirs, projets, accords etc.) il y a fort à craindre que l’Authie sera loin.

Devant la vitesse et la violence du phénomène, l’heure est à la réactivité et l’association craint de plus en plus que les procédures et contraintes incontournables ne permettent plus d’y faire face suffisamment à temps. .

Sans remettre en cause les solutions sur lesquelles la CCOS travaille actuellement, l’Association demande qu’en parallèle soit mise en place en une structure compétente de surveillance dont le rôle sera de juger du caractère de la situation et de provoquer si nécessaire des opérations urgentes. La situation le justifie.