29 Janvier 2012

 

 

La dune recule toujours globalement du Bec de Perroquet à la Grande Dune, c'est-à-dire sur une distance d’un bon kilomètre. Le recul est d’un mètre depuis la semaine dernière.

 

Notre propos de cette semaine concerne les travaux à l’étude au sein de la Communauté de communes Opale sud.

 

Comme C. VILCOT l’a exposé lors de la réunion d’information du 25 novembre, il est projeté ,pour le cours terme, de draguer le long de la digue Barrois afin d’y créer un chenal permettant d’y canaliser l’Authie à travers le poulier depuis le Bec de Perroquet.

 

Nous ne pouvons qu’approuver cette initiative qui correspond à nos attentes et au souhait maintes fois exprimé et réitéré de nombreux anciens. Seulement voilà, la configuration n’est plus celle qui prévalait lors de la construction de cette digue de 3600m, qui, rappelons le, a été édifiée par L’ETAT, dans le prolongement d’un ouvrage initial de 400m construit en fond de baie par Mr BARROIS, propriétaire terrien.

 

En effet, le chenal de l’époque s’est comblé, le sable s’est accumulé, le poulier s’est considérablement agrandi, le chenal a dérivé vers le nord, créant un creux gigantesque côté nord en y faisant, depuis l’époque, reculer la dune de 400m.

L’intention est louable mais attention à ne rien oublier et à ne pas se retrouver à la case départ comme lors du projet des 3 épis de 2008, ceci au corps défendant de ceux qui l’avaient initié et défendu (l’Authie était aussi, cette fois là, allée plus vite que les délais imposés).

Comme nous l’avons plusieurs fois rappelé, nous nous limitons à exprimer des attentes et des objectifs, notre rôle n’étant pas de nous substituer aux experts et aux cabinets d’étude.

Dans le cas présent, les travaux envisagés correspondant à nos objectifs,  nous nous permettons de proposer des compléments pouvant venir en appui.

Par l’intermédiaire d’une étudiante rencontrée lors d’une présentation, nous avons été contactés par un représentant de la société TENCATE, dont les prestations assurées par son entreprise pouvaient nous intéresser. Il s’agit de techniques proposant des solutions élaborées à partir de géotextiles, qui nous apparaissent séduisantes à la fois sur le plan de l’efficacité, de la rapidité dans la mise en œuvre et de l’impact limité sur l’environnement. En effet les matériaux de remplissage (les sables et sédiments) sont prélevés sur place, cela permet une économie à la fois dans la fourniture des matériaux proprement dits et dans le transport par reflux sans recours à des moyens terrestres motorisés.

Cette technique, ainsi que l’hypothèse de percement, mais non associée, d’un chenal par dragage en cet endroit, figurent dans le rapport de l’étude SOGREAH de 2009. Elle avait aussi été présentée dans un stand lors des rencontres internationales des cerfs volants de 2010.

A l’époque l’association n’existait pas.

La technique s’est apparemment renforcée. Elle a déjà fait ses preuves. On peut souligner que le géotextile, d’une facture ancienne, utilisé en 1991 en soubassement de l’enrochement de l’anse des sternes, remplit toujours son office.

Nous vous livrons trois documents fournis par cette société, ainsi qu’un support de réflexion de l’association, certainement très incomplet, sur l’appui que pourrait apporter la technique dans la réalisation de l’actuel projet.

Géosynthétiques document 1

Géosystèmes document 2

Géosystèmes exemples de cas

 

Réflexions sur dragage le long de la digue Barrois V3

Mr Koffler, correspondant de la société  qui développe le procédé, sera chez nous au début du mois de février, pour rencontrer des représentants des élus et de l’association, afin de juger sur place de la situation et de nous exposer les solutions qu’il pourrait nous proposer.

 

Les questions essentielles sont : est-ce efficace ?  Est-ce durable ? Combien ça coûte ? Quelles procédures administratives s’appliquent à ce type d’intervention ?

 

Une éclaircie serait enfin en vue ? Nous verrons bien, croisons les doigts.

 

 

Ps l’association n’a bien sûr aucun intérêt financier dans cette démarche