30 Juillet 2012

 

 

J’y va ti ? j’y va ti pas ?

 

Et bien I zy vont pas !

 

Nous avions travaillé avec la communauté de communes sur le projet de dragage du banc de Routhiauville avec ré ensablement de la plage et de la dune, processus accompagné, si nécessaire, d’un dispositif de confortement de guidage de l’Authie et de protection du cordon dunaire. C’était en mars. Le projet a été présenté en avril en commission de défense contre la mer en avril en vue, à suivre, du lancement d'un appel d’offre  à Assistance à Maîtrise d’Ouvrage (AMO).

Et depuis, rien, pas de communication à la presse, pas de réponse à nos interrogations réitérées, ce qui jette forcément le doute.

Lors d’une récente rencontre, que nous avions sollicitée, avec le syndicat de la baie de Somme grand littoral et son président JC BUISINE, en présence de Monsieur VILCOT, nous avons appris que la CCOS préférait intégrer ce projet dans le Programme d'actions de Prévention contre les Inondations (PAPI) commun avec ce Syndicat. Cela reporte les premiers résultats des études et des procédures à fin 2014, pour des travaux en 2015, ou 2016 ? pour autant qu’ils soient acceptés et que les services techniques de l’état ou d’autres organismes « bienveillants » ne mettent pas encore des bâtons dans les roues, comme on peut légitimement le craindre, eu égard au passé récent.

Il s’agit d’un calendrier à la louche car il n’y a pas pour l’instant de planning précis.

Il faudra quoi qu’il en soit repartir vers de nouvelles études onéreuses (comment? qui a dit « encore !? »). Les cabinets d’études vont se réjouir. Un ingénieur est d'autre part en cours de recrutement.

Les arguments qui nous ont été exposés sont la crainte de voir naître ce genre d’obstacles de la part des autorités compte tenu du fait qu’il s’agit d’un projet isolé du PAPI. Or la loi prévoit la possibilité d’organiser des travaux hors PAPI dans l’hypothèse où la situation impose de les réaliser dans des délais inférieurs, à la condition qu’ils ne dépassent pas un certain coût. Ces conditions correspondent tout à fait à la situation du bois de sapins et de la stratégie projetée.

A cette remarque il nous a été répondu que ça ne changerait rien au final quant à la réalisation effective des travaux !!! Pourquoi alors une telle possibilité est-elle prévue ????? Nous avons du mal à le croire.

Les autres arguments sont d’une part que l’évolution de la juridiction nous a fait perdre un an et d’autre part que trois ?!! études (ah bon ?) démontrent qu’il n’y a pas urgence à agir.

Cela nous laisse dubitatifs quant on connaît des secteurs, comme par exemple la Digue des Alliés à Dunkerque où l’on a pu faire rapidement sans problèmes (remblai de 300000m3 de sable en deux mois au printemps, plus 1 million en fin d’année). Il n'a pas fallu 6 ans. De dire que là bas c'est normal parce que c'est l'état via la DREAL NPDC qui assure la maîtrise d'ouvrage n'est pas recevable, la loi est la même pour tout le monde.

D’autre part les interventions en urgence pour lesquelles des procédures spécifiques s’appliquent, ne s’inscrivent pas dans le contexte que nous évoquons.

Comment peut-on accepter de s’entendre dire qu’il n’y a pas d’urgence à agir quand on voit se produire cette dégradation rapide et violente du cordon dunaire qui commence à disparaître et où la dune a reculé jusqu’à près de 40m en un an. L’Authie est d’ailleurs en train de revenir, comme il y a juste un an, vers le cordon dunaire, comme l’attestent les photos du diaporama : cliquer sur  Situation au 23 juillet 2012

Il est temps aussi de réagir aux propos du genre « il y a encore de la marge » (ça ne veut absolument rien dire) de certains services qui fabriquent des cartes faussement rassurantes mais suffisamment pour élaborrer un plan de prévention des risques. Les cartes réelles en 3D présentés dans le diaporama parlent d’elles mêmes.

De tels délais, eu égard à l’évolution, sont irréalistes donc inacceptables. Il faut s’attendre à  devoir détricoter le PAPI pour réaliser cette protection incontournable qui, plus on attendra, plus coûtera cher et dégradera progressivement les plans locaux d’urbanisme (Groffliers n’est qu’un début, Berck va suivre si l'on attend, faites leur confiance)

N’oublions pas non plus la digue submersible en grand délabrement, dont l’extrémité et le centre sont détruits, la partie entre les sternes et le centre, en cours de destruction.

Depuis 18 mois, face à notre mobilisation et nos actions, on nous a agité des leurres destinés à nous calmer, nous endormir et nous lasser, comme les réservations de crédit du préfet (9 millions pour les ouvrages et 7 pour la protection dunaire) , l’assimilation du cordon dunaire à une digue (il disparait le cordon ! et rien ne se passe), les réunions stériles qui n’aboutissent à rien, pour ne citer que ceux là.

nb. il y a un an on nous présentait dans la presse l'émergence d'une stratégie cohérente d'approche globale pour les trois estuaires du même bassin sédimentaire- Somme - Authie - Canche. Notre PAPI va de la vallée de la Bresle aux sternes!!!!!  et le reste? on fait quoi? on avale, on avale!

Au bout du compte, malgré le réel travail effectué, rien n’avance vraiment et nous allons vers une mandature où il sera regrettable de dire que rien de concret n’aura été réalisé sur un dossier qui a pourtant été pris en compte dès son début. Et pour lequel il n’y aura pas forcément de certitude qu’on puisse ensuite aboutir quand on voit ce qui se passe.

Faut-il toujours se laisser faire ? Nous avons pu rencontrer des élus d'autres communautés d'agllomérations qui font de la résistance et ne s’en laissent pas ou plus compter.

Indignez vous dit Stephane Hessel, indignez vous. 

C’est ce que nous avons fait début 2011 mais nous nous sommes ensuite manifestement trompés dans notre action qui se voulait constructive.

Il va nous falloir agir autrement ou arrêter car s’investir pour rien ne sert à terme qu’à se ruiner la santé. On a autre chose à faire.

Il va falloir décider.