9 Novembre 2011

voici quelques informations et commentaires sur les événements récents

 

 

Mesures de l’évolution du trait de côte du bois de sapins :

 

 

 

Malgré une période de marées de faible intensité, nous constatons un recul pouvant aller jusqu’à 3,50m en deux semaines. Vous en trouverez le détail dans le diaporama suivi bois de sapins 3 11 2012

 

Encore une fois les coups de tabac se sont heureusement produits par petites marées.

 

Les prochaines grandes marées sont pour la semaine prochaine.

 

 

 

Projet d’éloignement de l’Authie et de protection du cordon dunaire lancé par la CCOS.

 

 

 

L’appel d’offre à ,assistance à maîtrise d’ouvrage a été lancé.

 

Cliquer sur le lien suivant pour en obtenir le contenu de l'enregistrement officiel

 

http://www.boamp.fr/avis/detail/12-196224/officiel

 

 

 

Il s’agit de l’expression des objectifs à atteindre, le bureau d’études retenu définira les moyens ad’hoc et les modalités de mise en œuvre.

 

 

 

Précisons qu’il s’agit d’une protection permettant d’attendre la mise en œuvre des travaux à prévoir dans le Plan d’Action de Prévention des Inondations nous concernant.

 

Précisons aussi que la CCOS finance le projet sur ses fonds propres sans participation de l’état.

 

Situation scandaleuse quand on sait qu’au rythme actuel de l’érosion, si l’on ne fait rien la mer entrera dans les terres avant l’aboutissement du PAPI pour autant qu’il aboutisse (voir ci après)

 

UBU n’est vraiment pas loin.

 

 

 

 

 

A propos des PAPI :

 

 

 

Un peu d’histoire

 

 

 

À la suite des crues survenues entre 1999 et 2002, lors de débordements et ruissellements, dans l’Aude, en Bretagne, dans la Somme et dans le sud-est de la France, le ministère du Développement durable a engagé, en 2002 une nouvelle étape dans la politique de prévention des inondations par la mise en œuvre de programmes d’actions de prévention des inondations (PAPI).

 

Ces PAPI, n’intégrant pas le risque maritime, ont fait l’objet d’expérimentations entre 2003 et 2009.

 

A la suite de la tempête Xynthia, survenue en mars 2010, le ministère de l'Écologie, de l'Énergie, du Développement et de l'Aménagement durables a d’abord mis en place un Plan National de Submersion Rapide visant surtout à répondre aux besoins urgents en réfection ou reconstruction des ouvrages de protection directe existants, pour le prolonger ensuite par la généralisation du dispositif PAPI à tous les territoires à enjeux pouvant être exposés aux inondations.

 

 

 

 

 

 

 

« Extrait du cahier des charges P.A.P.I. »

 

Le périmètre

 

Le nouveau dispositif s’adresse aux territoires à enjeux exposés aux inondations quelle qu’en soit la nature : débordement de cours d’eau, ruissellement pluvial, submersion marine, remontée de nappe phréatique, crue rapide ou torrentielle, à l’exclusion des inondations dues aux débordements de réseaux. La prise en compte globale des différents aléas inondation auquel est soumis le territoire considéré est encouragée. Les démarches devront être menées sur des bassins de risque cohérents, c’est-à-dire sur des territoires homogènes au regard de l’aléa auquel ils sont soumis : bassin versant pour les inondations de cours d’eau, cellule hydro-sédimentaire, par exemple, pour le risque de submersion marine, etc. Le périmètre du bassin de risque doit intégrer les zones sur lesquelles des mesures de réduction de l’aléa pourront être mises en œuvre (zones de rétention en amont, par exemple).

 

Les nouvelles démarches devront concerner des territoires à enjeux (humains, socio-économiques, culturels, environnementaux, etc.) d’importance avérée ou particulière au regard du bassin de vie considéré. En outre, des projets de moindre envergure mais proposant des démarches particulièrement exemplaires en matière de prévention et de gestion des inondations pourront être étudiés. Afin de ne pas pénaliser les projets concernant des bassins de risque de taille modeste mais procédant de ce type de démarche, un dispositif adapté à leur échelle (dit de petit PAPI), labellisé au niveau local, est prévu pour les projets d’un volume financier inférieur à3 M€ (volet inondation d’un contrat de rivière ou d’un SAGE par exemple). » 

 

 

 

Commentaires sur les PAPI maritimes (ou le PAPI CTRL/C CRTL/V (copié collé) du ministère!)

 

 

 

Pour faire face à l’urgence et l’émoi provoqués par la tempête Xynthia le ministère a sorti dans la précipitation le « PAPI généralisé » du chapeau, sans passer par une phase d’expérimentation pour l’aspect maritime alors qu’on sortait d’une expérimentation de 7 ans pour la partie fluviale. Une sélection de secteurs significatifs types avec accompagnement dans la démarche aurait permis de juger de l’opportunité des procédures et d’apporter les correctifs nécessaires

 

Au lieu de cela tout le monde est placé à la même enseigne, en négligeant les degrés d’urgence et en oubliant que l’approche des risques maritimes est très différente de celle par bassin versant des cours d’eau.

 

En effet la notion initialement indiquée dans le PAPI généralisé recommandant une approche par bassin de risque cohérent, aux contours vagues et potentiellement surdimensionnés, a tendance à devenir maintenant une approche par secteur cohérent qui peut devenir hétéroclite et incomplet comme par exemple notre PAPI commun avec le SMBS, qui va de l’estuaire de la BRESLE aux Sternes alors que la cohérence logique devrait au moins couvrir un secteur allant de Cayeux au Portel. Est-ce ça, en fait, qu’on appelle une cellule hydro sédimentaire ? Les trois estuaires picards présentent des risques et des besoins similaires, et les protections à réaliser en rive nord de la Baie d’AUTHIE couvrent à terme les bas champs allant de Waben à Etaples.

 

Ajoutons à cela les SCOT (schémas de cohérence territoriale) les SAGE (schémas d’aménagement et de gestion des eaux) présents dans tout le géographique retenu, les lois (1807, littoral), natura 2000, le parc Naturel Marin, les « j’en passe et des meilleur(e)s", et vous aurez la superbe usine à gaz à laquelle nous sommes confrontés et qui aura bien du mal à voir le jour, ici ou ailleurs, L’immobilisme institué. Et en plus ça coûte très cher.

 

La bonne question est « qui possède toute la connaissance complète de l’ensemble du dispositif PAPI ? »

 

Nous vivons une époque formidable !

 

À moins qu’une nouvelle catastrophe n'intervienne d’ici là. Mais là nous pourrons faire les comptes si ça arrive chez nous.

 

Face à cela, et compte tenu de la rapidité accrue de l’érosion, nous avions suivi, en avril, la CCOS dans une démarche de travaux à moyens terme s’inscrivant dans un dispositif dit de mini PAPI s’appliquant à un périmètre plus restreint (voir ci dessus extrait du périmère PAPI".

 

Par crainte de blocages, voire de refus administratifs, l’orientation a été d’y renoncer et d’inscrite la démarche dans l’usine à gaz à échéance des calendes grecques. Nous l’avions vivement déploré fin juillet.

 

Espérons que le nouveau projet permettra au moins de bloquer à temps l’Authie et de protéger efficacement le cordon dunaire. Nous ne pouvons que l’approuver et le soutenir vivement.

 

 

 

A ce propos, nous avions déjà souligné ces blocages dans notre lettre ouverte aux candidats aux récentes législatives. Nous la publions pour mémoire en fin du diaporama. Vous y trouverez également des extraits de l’hebdomadaire le Marin du 12 octobre, illustrant les difficultés rencontrées et la différence de traitement des ouvrages dépendant de l’état par rapport aux autres.

 

Pour notre part nous pensons qu’il faut que les associations, les organisations, les élus de toutes tendances, rencontrant ces difficultés communes s’associent pour dénoncer la situation et faire avancer les choses d’une manière plus cohérente.

 

L’Association Nationale des Elus du Littoral (ANEL) pourrait peut être aussi être sollicitée pour relayer la démarche.