5 Janvier 2016

 

Le PAPI Phase 1

Le 30 octobre 2015 nous avons appris avec colère et stupeur que les services techniques départementaux et régionaux refusaient de présenter le réensablement massif du bois de sapins à l'examen de la Commission Mixte Inondation, au prétexte que l'érosion n'était pas éligible dans le PAPI, celà après que l'on nous ait imposé en 2012 de l'intégrer, on croyait rêver.


Nous avons écrit aussitôt une lettre à Madame la Ministre de l'écologie, du développement durable et de l'énergie pour dénoncer avec force cette manoeuvre que nous jugions indigne de certains services de l'état.   lien lettre du 2 novembre 2015 à Madame Ségolène Royal


Une réunion, rassemblant des représentants de ces services et des élus de la communauté de communes Opale Sud a été organisée d'urgence le 2 novembre en sous préfecture de Montreuil, le réensablement a été présenté au ministère, en Commission Mixte Inondation, le dossier a pu y être défendu par Bruno Cousein.  lien Réponse de madame la Préfète à notre lettre du 2 novembre 2015


Voici ce qui a été validé, accompagné de nos commentaires :


La première phase du PAPI vallée de la Bresle, baie de Somme, Baie d’Authie vient d’être labellisée par le gouvernement. Elle prévoit les actions à mener de 2016 à 2020.


Pour le secteur nord de la baie d’Authie, les études de danger de submersion en cas d’aléa climatique, démontrent qu’il est nécessaire de protéger les zones arrière dès maintenant, (ce n’est pas pour nous une découverte) et  à fortiori à l’horizon 2035 et au-delà, en fonction des projections d’élévation du niveau de la mer produites par les organismes chargés de ces études.


Cela va se traduire, dans les cinq ans à venir, essentiellement par des travaux de consolidation des ouvrages existants, comme les digues de terre et les dispositifs de protection de fond de baie. La consolidation de l’épi 16/17 et la réfection de la digue submersible devant intervenir en 2021/2022, le temps que soient réalisées les études nécessaires.


Précisons que le PAPI, qui est la déclinaison du plan de submersion rapide lui-même issu du plan digue élaboré après la tempête Xynthia, ne gère que les protections existantes, il n’a pas vocation à en étudier de nouvelles (euh, sauf exception, les épis de Cayeux par exemple ?????), mais ça on ne nous l’avait pas dit, une belle arnaque.


Alors qu’en est-il du bois de sapins ?


Hormis le projet de réensablement massif, qui devait permettre d’attendre des travaux plus pérennes, rien, sauf une tentative récente de la DDTM, qui, ignorant ostensiblement le phénomène d’érosion, a ressorti de son chapeau une digue arrière inepte et dangereuse, qui n’est étayée par aucun dossier technique et pour laquelle le bureau d’études avait émis il y a 5 ans un avis défavorable avant même que les courants n’entrent dans la dune.


De basses manœuvres squi s'étaient traduites par un marchandage (j’te donne le réensablement si tu signes pour la digue arrière) puis par une tentative d’escamotage dans le PAPI du réensablement, avaient motivé notre révolte au travers de la lettre du 2 novembre adressée à Madame la ministre.


Il en ressort que le réensablement massif (qui correspond en fait à une gestion sédimentaire) a été validé dans le PAPI, ce qui lui  permet de pouvoir bénéficier d’aides aux financements mais autres que le fond Barnier qui lui ne traite pas de l'érosion (oui nous le reconnaissons, on a parfois du mal à suivre!).  


D’autre part les ensablements d’urgence tels que ceux que nous avons connus en 2015 seront financés par l’état à hauteur d’1 million d’euros sur cinq ans.


Dans la réponse de Madame la préfète il apparait que le principe d’édification d’une digue en dur (toujours refusé depuis 5 ans) existe à nouveau depuis le mois de mars de l’année, ce que nous ignorions, les élus également. On comprend mieux les manœuvres évoquées ci dessus.


Pour une digue devant régler « définitivement le problème » (dixit la lettre) , c’est-à-dire bloquer forcément la dérive des courants, cause du mal qui ronge le bois de sapins, tout en protégeant de la submersion, nous signons des deux mains.


Mais ce n’est pas derrière qu’il faut la mettre mais devant, car pour un ouvrage pérenne devant dègler définitivement le problème, devant c'est 400m, derrière c'est 2000!


Il est grand temps que ce point soit tranché définitivement par des spécialistes et scientifiques objectifs afin que l’on puisse vite passer du dogmatisme au réalisme.


Vous trouverez nos commentaires sur les décisions et sur l’argumentaire de la DDTM dans notre réponse, du 4 janvier 2016 à madame le Préfète.


lien Réponse ADCMBA du 4 Janvier 2016 à la lettre du 9 novembre 2105 de madame la Préfète Mada



Nous reviendrons prochainement en détail sur la 1ère phase du PAPI


 

Cordialement

Daniel MOITEL président